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 Holine - Chronique d'une paisible osamodas

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Holine
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MessageSujet: Holine - Chronique d'une paisible osamodas   Holine - Chronique d'une paisible osamodas Icon_minitimeLun 2 Nov - 9:58

Bien le bonjour,

Pour les plus pressés, pour tous ceux qui n'aiment pas lire ou n'en ont tous simplement pas le temps, je me présente en quelques lignes. Pour les autres, je vous invite à lire ce qui suit en espérant que vous preniez autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire Wink

Je me prénomme Holine, je suis actuellement la diplomate de la guilde. Je suis d'une patience infinie et je me fais un devoir de répondre à toutes questions que l'on pourrait me poser. Je fais partie des membres fondateurs des Tenues Patres et bien que ma parole soit écoutée, je n'en use jamais Smile (Comme vous pouvez voir, je ne m'exprime jamais en première lors des candidatures tongue )

Je n'ai pas grand chose à dire sur moi, je l'avoue. Pour ce qui du jeu en lui-même, je joues trois personnage : Holine (osamodas), Kanelys (ecaflip) et Moheni (pandawa). Je tends préférer le PvM au PvP et la montée de mes métiers à celle de mon niveau global.

Voilà, je pense avoir faire le tour. Maintenant, place à l'histoire! Very Happy

PS: Je suis incapable d'écrire un texte de seulement trois lignes pour présenter mon histoire donc, je me permets de la poster en plusieurs fois. Bonne lecture! Smile
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MessageSujet: Re: Holine - Chronique d'une paisible osamodas   Holine - Chronique d'une paisible osamodas Icon_minitimeLun 2 Nov - 10:03

J’ai toujours trouvé étrange d’avoir à raconter sa propre vie. Ce serait un peu comme demander à une rivière si elle se rappelle de sa source.
Malgré tout, comme il est coutume en ce monde d’exprimer son existence, je vais tâcher de remplir cette obligation. Il est possible que je m’égare par moment, sur ce point je vous prie d’être indulgent. Tant d’évènements composent et régissent le canevas d’une vie qu’il est parfois difficile d’en ressortir l’essentiel du banal.

Je suis née dans une vallée brumeuse et fleurie au centre d’un pays dont le nom n’a que peu d’importance. La maison familiale était un cottage de taille moyenne relativement isolé où il y faisait bon vivre. Je me rappelle encore aujourd’hui de ces longues soirées d’hivers où mon grand-père me contait les aventures de sa jeunesse à travers le monde et me montrait des objets d’une exquise originalité récupérés lors de ses péripéties. Par ce moyen, il cultiva ma curiosité et ma soif de connaissance.
Enfant, j’étais plutôt d’humeur rêveuse et contemplative, je me suis donc naturellement tournée vers l’observation du monde et plus particulièrement vers l’étude des plantes et de leurs vertus.
Mon cœur me porta à préférer les plantes poussant loin de l’influence humaine, plutôt que celles domptées par l’homme. J’avoue avoir toujours perçu la récolte de ces plantes comme étant la parfaite excuse au vagabondage tant physique que mental.
Bien que la découverte florale du monde dévorât de longues heures de mes journées, mon plus grand rêve à l’époque était de devenir une grande ébéniste. J’avais développé cette passion en écoutant mon grand-père. Je le soupçonne encore actuellement de m’avoir incitée à avoir les mains prises lors de ses contes pour que je ne puisse réellement toucher à tout ce qu’il me montrait.
Dans ce petit coin de monde, bien que le monde vieillisse lentement, les années filèrent pour moi comme le vent et je grandis.
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MessageSujet: Re: Holine - Chronique d'une paisible osamodas   Holine - Chronique d'une paisible osamodas Icon_minitimeLun 2 Nov - 10:06

Jusqu’à présent, je ne vous ai parlé que de mon grand-père ce qui, je suppose, vous donne l’idée que je vivais seule avec lui. Ma foi, vous n’auriez pas tout-à-fait tort. Mes parents, jusqu’à la période transitoire que je vais vous conter, n’étaient que des ombres dans ma vie. Ma mère était une marchande itinérante, mon père, pour sa part, était à ses dires « un grand explorateur » dont je n’avais encore jamais entendu parlé.
Ma mère revint donc à la maison poussée par les vents du printemps et décida à cette époque qu’il était plus que temps de s’occuper de mon éducation. Il me faudra bien avouer qu’elle avait raison au plus haut point car encore que j’eus la connaissance de bons nombres de plantes, j’étais bien incapable de lire et encore moins d’écrire leur nom.
Ma mère mit donc de côté son travail et s’appliqua à ne me laisser aucune seconde à moi en me disant bien souvent « Holine, dans la vie, il y a des moments pour travailler, d’autre pour s’amuser. Manque de chance, tu as déjà utilisé tous tes instants de détente… maintenant, travaille ! ».
Ainsi s’écoula quelques mois très laborieux durant lesquels j’appris à lire, écrire et compter. C’est également durant ce laps de temps que mon père intégra ma vie déjà sans dessus-dessous à mes yeux d’enfant.
Il arriva en notre modeste domaine un après-midi d’automne. N’ayant jamais reçu que peu de visite, je m’empressai de fuir mes obligations pour observer cet étrange personnage. Hésitant malgré tout à outrepasser davantage les instructions de ma mère, je restai en retrait en m’interrogeant ardemment sur notre visiteur. Ma mère s’aperçut bien vite de ma disparition et vint voir ce qui m’avait à ce point distrait. Quand elle aperçut le voyageur, son expression passa de la surprise à l’exaspération avec un soupçon de colère et elle sortit vivement à sa rencontre.
Par bien des égards, leur rencontre tint plus de la confrontation que des émouvantes retrouvailles dont parlent avec tant de passion tous les trouvères et troubadours du monde connu.
Malgré tout, je ne puis nier la profondeur du lien unissant mes parents car à vrai dire, seule la passion déchaine de tels éclats et pardonne tout aussi vite. Comme les orages de printemps, leur dispute s'acheva aussi vite qu'elle commença, ne laissant planer dans l'air que l'espoir d'un renouveau aussi pure et limpide que le plus parfait cristal. Mon père intégra avec maladresse ma vie à son tour. Mon existence perturba énormément sa conception temporelle du monde. Absorbé par ses trouvailles de plus ou moins grande importance, il s’était nullement aperçu de l’appétit du temps et des ravages que celui-ci pouvait causer.
A coup de tentatives maladroites, mon père et moi fîmes lentement connaissance. Notre relation n’évolua malgré tout jamais vers une véritable relation père-fille. Ce que le temps dévore, même les dieux ne peuvent le rendre. Nous trouvâmes par hasard un terrain de compréhension entre nous par le biais de mes talents naissants d’ébéniste. Je trouvai en mon géniteur un maitre en ce domaine. Habillement, il détourna mon obstination d’enfant à ne vouloir travailler que le bois vers une conception plus large de cet artisanat. Il m’encouragea par divers moyens allant de l’exemple au défi à m’entrainer sur une gamme de matériau plus large. Je me trouvai aussi naturellement que rapidement à apprendre les bases de la minéralogie et de la métallurgie. Tout ce savoir ne resta que pure théorie car ayant vécu toute ma jeune existence sous l’immensité céleste, je souffrais rapidement de claustrophobie lorsque je m’aventurais longuement dans les entrailles du monde.
Les remous causés par tant de changement dans le fil de mon existence finirent pas s’effacer me ramenant à une normalité modifiée mais paisible qui ne dura guère plus de deux cycles naturels.
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MessageSujet: Re: Holine - Chronique d'une paisible osamodas   Holine - Chronique d'une paisible osamodas Icon_minitimeLun 2 Nov - 10:08

Ces deux années marquèrent la fin de mon enfance et mon entrée discrète dans le monde complexe des adultes. Il s’était à peine passé une saison depuis ma nomination en tant que jeune adulte qu’un adepte d’Osamodas apparut à notre porte. Ma mère m’envoya au loin pour s’entretenir avec notre hôte. Lorsque je revins à la nuit tombée, tout avait déjà été décidé : je partais dès l’aube avec l’adepte.
Cette nuit-là, je pleurai longuement d’inquiétude et de frustration et je m’éveillai d’humeur aussi maussade que le ciel était limpide. Malgré mes larmes, ma famille ne me communiqua aucune information sur la raison de mon exil avec cet homme dont je ne connaissais même pas le nom. Je partis le cœur lourd de cette trahison accompagnée par mon nouveau tuteur.
Nous cheminâmes deux jours entiers sans une seule parole échangée, ma stupéfaction quant à la situation actuelle obscurcissait mes pensées et mon inquiétude quant à mon devenir m’obligeait à tenter de deviner sans cesse les pires futurs envisageables.
Face aux traitements attentifs de mon guide, je finis par calmer mes inquiétudes et à m’interroger de manière plus méthodique sur les derniers évènements. Ayant finalement compris que je resterais sur mes doutes tant que je ne m’en ouvrais pas à mon tuteur, j’entamai maladroitement une conversation avec lui le soir même après notre repas.
Dès ma première phrase prononcée, je perçus les changements d’attitude chez mon interlocuteur. Il quitta la vague indifférence qu’il affichait jusqu’à présent pour me retourner un regard attentif et patient. Rassérénée par cet infléchissement, je poursuivis sur ma lancée. Avant de répondre à chacune de mes questions de sa voix douce et modulée, il se présenta à moi sous le nom de Syl-Taephen. Il afficha plus ouvertement son soulagement de me voir enfin m’ouvrir à lui et ce fut avec un plaisir partagé que nous conversâmes toute la soirée.
Cette conversation fut, à vrai dire, la première d’une longue série ayant pour but de faire germer en mon âme la sagesse qui guidera mes choix futurs. Par ce moyen, il m’enseigna ce qui me semble aujourd’hui des évidences, il m’apprit à structurer mes pensées et il m’instruit sur la vie en elle-même. Sa connaissance du monde et de ses mystères m’émerveillait et m’incitait sans cesse à progresser pour me montrer digne de son enseignement.
A vivre loin des hommes et de leur journées tant règlementées, le temps perdit son emprise sur nous. Je me surprends encore actuellement à me rappeler avec exactitude de tous ces instants, comme si l’intemporalité de cette période m’avait marquée de manière indélébile.
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MessageSujet: Re: Holine - Chronique d'une paisible osamodas   Holine - Chronique d'une paisible osamodas Icon_minitimeLun 9 Nov - 9:14

Cet état de fait atteignit son point culminant lors d'un redoutable orage d'automne. Nous avions bénéficié jusqu'alors d'un temps fixe et agréable qui nous permettait de ne nous soucier de rien d'autre que de nos pensées. Nous progressions dans ces forêts lumineuses et sereines si typique à mon pays natal suivant un itinéraire que je soupçonnais prédéfinis par mon mentor bien qu'il n'en laissait rien paraitre. Ainsi, tous les jours nous posions des pièges pour attraper notre pitance et nous nous promenions en bavardant et en cueillant baies, bulbes et racines comme complément.
Bien qu'ayant vécu toute ma courte vie dans ces régions, je fus aussi surprise que mon professeur lorsque le temps changea soudainement. Le changement climatique fut aussi brusque que soudain, le ciel se couvrit quasi instantanément d'un lourd amas de nuages aussi noirs qu'une nuit sans lune parcouru en leur sein d'éclairs fulgurants et aveuglants. L'orage dévorait les cieux et criait au monde sa colère élémentaire. Syl-Taephen m'attrapa le bras en m'entrainant précipitamment à sa suite, il n'eut aucunement besoin de motiver ma progression, je savais qu'il nous fallait trouver un abri dans les plus bref délais car la tempête qui allait se déchaîner était de celles qui font frémir les plus fières montagnes. Syl-Taephen s'arrêtait parfois pour chercher des points de repères qu'il semblait avoir du mal à trouver dans cette obscurité artificielle. Malgré nos efforts, nous ne parvînmes pas à dénicher un refuge avant le déluge. Des trombes d'eau se déversèrent sur nous. Le temps de trois respirations, nous retrouvâmes trempés jusqu'aux os, aveuglés par un rideau opaque d'eau et entravés dans nos mouvements par nos habits gorgés d'eau. Je maudis de nombreuse fois l'insouciance qui m'avait incitée à me réjouir de la chaleur et de la sècheresse étonnante pour cette saison. La terre s'avérait trop asséchée pour être capable d'absorber une telle quantité d'eau et la laissait donc suivre son chemin librement en entrainant dans sa course folle caillasses, branches et feuilles mortes.
Je ne sais par quel miracle nous finîmes par trouver un refuge, jamais je ne sus si c’était celui recherché par Syl-Taephen ou une heureuse coïncidence. Nous le trouvâmes presque par hasard, nous étions alors à moitié noyés et légèrement blessés par les débris charriés par les coulées. Sans attendre, nous nous précipitâmes à l'intérieur.
Notre refuge ressemblait bien plus à une tanière en bois qu’à un véritable abri de chasseur. Une forte odeur d’humus et de terre régnait en ce lieu doublement renforcée par la présence de planches en bois à moitié pourries posées sur le sol en un simulacre de plancher et des épines de pin éparpillées dessus. L’endroit me sembla au premier coup d’œil soit en construction, soit à l’abandon. Je ne poussai guère plus loin mes pensées trop soulagée d’être enfin épargnée par la tourmente. Malgré l’aspect désolé de l’endroit, nous trouvâmes tout ce que nous nous attendions à trouver dans un véritable abri, à savoir : du bois à peu près sec en quantité suffisante pour alimenter un petit feu tout une nuit durant, quelques racines et viande séchées à l’aspect peu ragoutantes, de l’amadou ainsi qu’un broc cabossé que nous n’eûmes aucun mal à remplir. Une fouille plus méticuleuse de notre havre me permit de découvrir une vieille marmite et les supports nécessaires à la maintenir au-dessus du feu et quelques vieilles fourrures plus ou moins épargnées par les mites. Après nous être emmitouflé dans ces fourrures, avoir mis nos habits à sécher et nous avoir préparé quelques tisanes pour réchauffer nos corps transis, Syl-Taephen s’arrangea pour occuper mon esprit et le détourner des inquiétudes qui le taraudaient. Pour ce faire, pour la première fois depuis notre rencontre, il me conta des histoires. Il ne me parla ni d’aventure ni de romance, il se contenta de me parler de l’univers et des dieux, de leurs influences au travers de leurs favoris et des règles inscrites au tréfonds de chaque être régissant leur existence.
Syl-Taephen avait, comme tout un chacun, ses sujets de prédilection et les mythes et la théologie en faisaient clairement partie. Dans ce lieu coupé du monde et cerné par tourmente où le temps cessa d’exister, il instilla en mon esprit les bases qui me permettraient de comprendre et de développer les pouvoirs intrinsèques à notre race.
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MessageSujet: Re: Holine - Chronique d'une paisible osamodas   Holine - Chronique d'une paisible osamodas Icon_minitimeLun 16 Nov - 9:49

Je pense nécessaire de m'attarder quelque peu sur ce qui fut dit durant notre séjour dans ce refuge. Bien que gardant un souvenir indélébile de tout ce qui me fut donné d'apprendre durant ce laps de temps, je ne possède guère les talents d'orateur indispensable à vous faire partager l’étrange sagesse qu’il tenta de me léguer. Malgré tout, je vais m’efforcer à mon tour de la partager avec vous. J’admets ne pas le faire dans le but d’élever vos âme mais dans celui bien plus humble, et égoïste par certains aspects, de me faire comprendre. Voici donc un maigre résumé de ce qu’il me conta.
Au début des temps, le monde rêvait ses possibilités et n’était par essence qu’éthéré. Il songeait à la grandeur et à la plénitude mais n’obtenait que chimères. En ce temps, bien qu’immatériel, le monde se pensait complet. Il se déroula un évènement sur lequel nous ne saurons jamais rien car personne n’y assista mais il fut à ce point important qu’il marqua le commencement d’une ère nouvelle.
Les plus sages d’entre les sages supposent que le monde se divisa lui-même pour créer des aspects capable de faire de son plus grand rêve la réalité. Il y a encore actuellement nombre de débat sur quel aspect du monde naquit en premier. Je tends à penser que chaque race prône que son dieu fut le premier de tous. Ainsi, Ecaflip symbolisa la chance et le hasard en tout évènement, Sram la dissimulation et les secrets, Eniripsa la guérison, Sadida la profusion végétale, Enutrof le souvenir des anciens rêves du monde, …
Pour beaucoup, Xelor fut soit le premier, soit le dernier. Bien que s’il fut le dernier, suite au fait qu’il incarne le temps il serait également le premier… Enfin, tout ceci n’est que théorie et s’avancer plus profondément dans le sujet ne ferait que nous éloigner du sujet initial.
Osamodas, pour sa part, représente la forme et la matière. Pour être exacte, il représente la matérialisation des choses, des concepts et des êtres. Pour bon nombre de nos érudits, cela serait la raison de son apparence si disgracieuse. Comment pourrait-il en être autrement d’un dieu incarnant en un seul être la perception qu’ont de lui des peuples entiers ?
Mon esprit si candide à l’époque me poussa à interroger Syl-Taephen sur la présence de mes cornes et de ma queue fourchue. Je me souviens qu’il me sourit et saisit entre ses doigts fins la pointe d’une de mes cornes et chuchota « Holine, notre dieu n’est pas patient car il est la forme et elle change constamment. Pourtant, il a voulu nous doter de ce qu’il trouvait le plus constant et le plus saillant à son physique ».
Mise à part ces attributs physiques si caractéristiques, Osamodas nous offrit une parcelle infime de son pouvoir sur la matière. A une moindre mesure, nous sommes donc capables de matérialiser des concepts, des idées et des souvenirs.
Fortement enthousiasmée par ces découvertes sur ma race, Syl-Taephen me promit de m’en apprendre rapidement plus.
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MessageSujet: Re: Holine - Chronique d'une paisible osamodas   Holine - Chronique d'une paisible osamodas Icon_minitimeDim 22 Nov - 10:59

Lorsque nous quittâmes l’abri de chasseur au lendemain de l’orage, je regardai le monde sous un jour nouveau et mon cœur s’enflamma d’amour pour les majestueuses forêts et montagnes où j’avais vécu. Ce fut avec sérénité que, pour la première fois de ma courte vie, j’envisageai de les quitter ; sachant en ce moment avec une éclatante certitude que je ne pouvais rester attachée à ce lieu comme une enfant capricieuse, que j’avais commencé à changer et que je changerais encore. C’est avec la lucidité d’une enfant et la sagesse d’une adulte naissante que je pris cette décision qu’à ce jour je ne regrette pas.
Durant les semaines qui suivirent, je fus, comme vous devez l’imaginer, aussi exubérante qu’enthousiaste. Je dus mettre la patience de Syl-Taephen à l’épreuve de nombreuses fois, il resta malgré tout d’une merveilleuse tranquillité. Il refreinait mes ardeurs, me rassurait sur mes échecs et incita mon intellect à s’aiguiser et ma mémoire à s’affiner. Il le faisait sous forme de jeu et d’une manière si subtile que je ne percevais pas les changements qu’il opérait en moi. Comme un maître d’œuvre, il prépara mon esprit à la maîtrise de mes pouvoirs innés.
Je vais vous épargner le récit fastidieux d’un entrainement qui n’aurait que peu de sens pour un non-osamodas, je ne vous présenterai donc que les conclusions.
Syl-Taephen, au fil du temps, aviva mes perceptions et mon désir de compréhension car à ses yeux le pouvoir d’Osamodas ne pouvait être utilisé pleinement que par un esprit habile. Sans cette qualité, ce ne serait qu’une débauche inutile et inconstructive du cadeau de notre dieu.
Toutes les capacités d’un osamodas tournent autour du don d’Osamodas et donc de la matérialisation. Malgré l’inexactitude du terme, je respecterai la terminologie locale en disant que les osamodas invoquent. L’unique subtilité est qu’il n’invoque pas n’importe quoi, l’osamodas cristallise des émotions ou des concepts et les manifeste sous une forme acceptable pour la réalité.
Ainsi, l’invocation d’un tofu est en réalité le résultat physique de l’enthousiasme ou de l’élan que l’on ressent à se lancer dans une nouvelle entreprise passionnante conjugué à l’hésitation ou la peur que l’on peut également ressentir lors de ces situations. Les deux émotions étant étroitement liée, l’osamodas ne peut défaire l’une de l’autre. Le résultat de tout cela étant une créature aussi enthousiaste que pusillanime. Le cheminement reste le même pour toutes les invocations de l’osamodas. Je pense que, consciemment ou non, l’osamodas lie des sentiments à chacune de ses créations et que c’est à ce souvenir qu’il fait appel lorsqu’il désire invoquer telle ou telle créature. L’osamodas ayant maîtrisé ce concept basique peut pousser sa maîtrise de la matérialisation à concrétiser des concepts tels que, par exemple, la puissance ou la résistance physique et la notion de mouvement. Pour ce faire, l’osamodas conglomère plusieurs matérialisations en un seul point et restructure son invocation pour y dissoudre sa nouvelle abstraction. Selon nos érudits, ces modification affectent à une moindre mesure les membres des autres races car tous ceux-ci sont d’une certaine manière les matérialisations de leurs dieux respectifs et qu’il n’est pas concevable qu’un osamodas remodèle la création d’un dieu. Il en est tout autrement des créatures peuplant naturellement le monde matériel car celles-ci découlent directement du pouvoir d’Osamodas, ce qui permet à ses enfants de les affecter comme s’il s’agissait de leurs créations. Plus tard, les osamodas apprennent à défaire une invocation ce qui est un processus assez complexe. Il est dit que les meilleurs osamodas, ceux ayant réussi à démontrer leur maîtrise à Osamodas gagne une compréhension plus précise encore du pouvoir de ce dernier et apprennent à matérialiser des souvenirs presque parfaits et ainsi de reformer des êtres complexes tels que l’un des membres d’une autre race. Les rumeurs disent que certains osamodas ont atteint une telle compréhension qu’il leur est même permis d’invoquer une parcelle d’Osamodas lui-même.
Je m’attends à ce que certains d’entre vous soulignent le fait que tous les membres des autres races savent invoquer. Vous avez raison, ils en sont capable mais ils ne sont capable de matérialiser que les idées liés intimement à leurs dieux et n’atteindront jamais la diversité possédée par tout osamodas.
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